La mixité, créatrice de valeur et de performance ?

Le 3 avril 2019 a eu lieu une réunion de présentation organisée par Mirova, la filiale du groupe Natixis dédié à l’Investissement Socialement Responsable. Baussant Conseil était présent à cette réunion.

Mirova présentait son nouveau fonds « Women Leaders Equity Fund » visant à promouvoir les femmes à travers l’investissement dans les entreprises les plus vertueuses sur ce sujet. Ce rassemblement a été l’opportunité d’envisager un sujet d’actualité et majeur dans notre société : l’égalité des sexes dans la sphère économique, et plus précisément, dans le secteur financier. À cet égard, de nombreux intervenants, de secteurs et de professions différentes ont pris la parole afin de donner leur avis sur cette question. M. Philippe Waechter, économiste, et notre ministre, Marlène Schiappa chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre la discrimination, nous ont fait l’honneur d’être présents.
Pour commencer cette réunion, un constat a été fait : malgré d’importantes avancées concernant l’égalité entre les femmes et les hommes, beaucoup de progrès restent à faire. Bien que la loi Copé Zimmermann soit intervenue en 2011 afin de respecter un quota minimum de 40% de femmes au sein des conseils d’administration et de surveillance dans les entreprises de plus de 500 salariés et ayant un chiffre d’affaire minimum de 50 millions d’euros, il est évident qu’aujourd’hui, l’accès aux postes de direction de l’entreprise reste encore difficile pour les femmes. Le véritable défi est de pouvoir garantir une progression de carrière permettant d’accéder au top management.

Durant ce rassemblement, nombre d’intervenants ont affirmé que la présence de femmes dans les entreprises était non seulement un enjeu de performance, mais aussi un enjeu social et d’équité.

Pour l’économiste Philippe Waechter, depuis la fin des années 1970, les femmes pensent à leur réussite, et se donnent les moyens pour mener une véritable carrière. Cela n’était pas le cas auparavant où le travail féminin était plutôt envisagé comme un complément du travail de l’homme. Aujourd’hui la vie personnelle et notamment la parentalité, a un fort impact sur la carrière des femmes. Elles se doivent de réaliser un arbitrage entre leur vie personnelle et leur vie professionnelle. Arbitrage moins fréquemment réalisé par les hommes.

Notre ministre, Marlène Schiappa, a conclu cette matinée par un discours fort, encourageant à l’entrepreneuriat féminin. Elle a aussi rappelé que l’amélioration de la représentation féminine au sein des instances dirigeantes permettrait un effet d’entrainement susceptible de changer la culture de l’entreprise et d’encourager une plus grande diversité. 

Note rédigée par Béatrice Fichou, en stage chez Baussant Conseil, le 3 avril 2019