Pascale Baussant interviewée pour BFM

Pascale Baussant a été interviewée pour BFM Business pour l’émission « Sur le Green » le 27 janvier dernier. Le thème de l’émission était « à la découverte de l’épargne de partage».

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Retranscription de l’émission :

Cette semaine, Pascale Baussant nous propose de découvrir l’épargne de partage. Pouvez-vous nous expliquer ce dont il s’agit ?

Le partage est un mécanisme de solidarité par lequel des dons sont versés à des associations. Dans l’épargne de partage il y a 3 catégories de placements :
• Les produits bancaires (livrets…)
• Les contrats d’assurance vie
• Les fonds (FCP ou Sicav)

Le placement de partage le plus connu est le livret Agir proposé par le Crédit Coopératif : il pèse plus de 800 millions d’euros d’encours, et 1,7M€ de dons ont été distribués en 2020. Le Crédit Coopératif à lui seul représente +40% de parts de marchés en termes de produits solidaires et de partage.

Quelle est la définition précise d’un produit financier de partage ?

La première définition historique a été établie par Finansol, l’association professionnelle qui fédère la finance solidaire en France.

2 critères doivent être respectés :
• Le don doit être régulier, c’est-à-dire au moins annuel
• Au moins 25% de la performance générée par ce placement doit être reversée sous forme de don

Au 31/12/2020, il existait 44 placements de partage labellisés Finansol, pour un encours de 2,5 milliards d’euros.

Mention spéciale pour Ecofi, qui a créé en 1983 le tout premier fonds de partage : Faim & Développement.

D’autres produits de partage n’entrent pas dans ce cadre et soutiennent pourtant des associations, pourriez-vous nous en dire plus ?

Des fonds choisissent de reverser une partie de leurs frais de gestion, sans avoir le label Finansol. Non pas au détriment de la performance de l’épargnant mais en rognant sur leurs bénéfices.

Par exemple, le fonds Mandarine Global Transition, qui vient d’adhérer au 1% pour la Planète.

Le 1% pour la planète, de quoi s’agit-il ?

Il s’agit d’un fonds de dotation qui réunit un collectif d’entreprises, 1% du chiffre d’affaires de l’entreprise ou d’une ligne de produits est reversé à du mécénat environnemental. L’objectif est d’augmenter le mécénat environnemental qui est le parent pauvre de la philanthropie en France (7% seulement).

Un autre exemple de fonds de partage innovant ?

Une idée novatrice : un fonds de partage « à la carte » permettant au souscripteur de choisir l’association qui sera soutenue. C’est le cas avec Meeschaert Amilton Asset Management, qui propose deux parts pour le même fonds MAM Transition Durable Actions, chacune soutenant une association différente. Pour le client particulier, il existe ainsi deux parts distinctes (A et B) du fonds. Part « A » : la société de gestion s’engage à verser annuellement à la fondation GoodPlanet 10% des frais de gestion qu’elle perçoit. Part « B » : association soutenue : le fonds de Dotation pour la Biodiversité. Nous sommes dans le cadre de l’« épargn-acteur ».

Un dernier exemple pour nous montrer l’impact que peut avoir un fonds de partage ?

Le partage des frais de gestion du fonds Echiquier Positive Impact, qui pèse environ 480 millions d’euros d’encours, et pour lequel 518 000 € ont été reversés en 2020 à la fondation Primonial. Sans aucune minoration de performance pour l’épargnant. Il s’agit là d’une « finance utile » !

Avertissement : les solutions d’investissement citées dans cette interview ne constituent pas un conseil en investissement. Chaque conseil en investissement doit être personnalisé et adapté selon le niveau de risque et l’horizon de temps souhaité. Pour cela, consultez un conseiller.

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