
Dans le cadre du dossier consacré à la loi Industrie verte, Pascale Baussant, fondatrice du cabinet de conseil en gestion de patrimoine Baussant Conseil, a apporté son éclairage dans les colonnes du magazine Mieux Vivre Votre Argent de novembre 2025.
Cette interview donne l’occasion de revenir sur les implications concrètes de la loi Industrie verte pour les investisseurs particuliers, à travers trois sujets : l’émergence du Plan Épargne Avenir Climat (PEAC), la transformation de l’offre d’investissement responsable et la démocratisation du non-coté dans les contrats d’épargne retraite.
Le Plan Épargne Avenir Climat PEAC, lancé en juillet 2024, s’adresse aux jeunes de moins de 21 ans dans une logique de sensibilisation précoce à l’épargne responsable. Calqué sur le fonctionnement d’un contrat d’assurance vie, ce plan permet de loger des supports en unités de compte ou en euros, avec une fiscalité allégée.
Dans les faits, l’offre de PEAC reste encore peu diffusée.
Certains établissements bancaires attendent en effet encore une visibilité plus nette sur les performances et les contraintes de gestion associées avant de le recommander à leurs clients. D’autres l’intègrent déjà comme outil de complément à l’épargne existante, à l’instar de l’assurance vie, notamment dans une logique de transmission transgénérationnelle.
Investissement Socialement Responsable : une offre qui gagne en maturité
La loi Industrie verte a également pour ambition de redynamiser l’offre en matière de finance durable, notamment à travers une réforme du label ISR (label d’Etat de l’Investissement Socialement Responsable). L’objectif est clair : exclure plus nettement les secteurs polluants (comme les énergies fossiles), renforcer les critères de sélection des fonds, et mettre en valeur ceux qui concilient rentabilité et engagement.
La réforme en cours devrait aboutir à un label plus exigeant, crédible et lisible pour l’épargnant. C’est dans ce contexte que les assureurs multiplient les initiatives : création de fonds Euro Climat, lancement de nouveaux supports thématiques orientés transition énergétique, ou encore renforcement de la part des unités de compte labellisées.
Pour les investisseurs, cette évolution appelle à une lecture plus attentive des supports sélectionnés. Il devient essentiel de s’interroger non seulement sur le niveau de risque, mais aussi sur la cohérence entre les supports choisis et ses propres valeurs.
Le troisième axe de cette transformation concerne la place croissante du non-coté dans les plans d’épargne retraite (PER). Historiquement réservé à une clientèle avertie, ce segment se démocratise progressivement grâce à des tickets d’entrée plus accessibles, aux alentours de 1 000 €, et des supports éligibles en assurance vie ou dans les compartiments « pilotés » des PER.
Les gestionnaires d’actifs élargissent leurs gammes pour inclure des fonds d’infrastructures vertes ou des supports orientés vers la transition énergétique des PME. Ces solutions visent à conjuguer performance et sens, dans une logique d’investissement de long terme. L’investissement dans le non-coté impose des règles spécifiques : horizon de placement long, liquidité restreinte, évaluation de la prime de risque. Le conseiller en gestion de patrimoine joue ici un rôle central pour accompagner les arbitrages.
La contribution de Pascale Baussant dans ce numéro met en lumière une tendance de fond : les épargnants ne recherchent plus seulement la performance, mais également la cohérence entre leurs investissements et leurs convictions.
Cette mutation est également portée par un cadre réglementaire qui pousse les acteurs à proposer des produits plus lisibles, plus transparents et mieux orientés. À moyen terme, ces évolutions devraient permettre aux particuliers d’intégrer dans leurs allocations des dimensions de durabilité plus structurantes, notamment via leurs contrats d’assurance vie ou PER.
Si ces outils ne répondent pas à toutes les attentes, ils constituent néanmoins un levier significatif pour orienter l’épargne vers une économie plus durable et plus résiliente.
Les évolutions induites par la loi Industrie verte ne sont pas sans complexité. La diversification accrue des supports, la révision des labels, ou encore l’intégration du non-coté, nécessitent une lecture approfondie des conditions contractuelles et des objectifs personnels de chaque investisseur.
Dans ce contexte, l’accompagnement d’un professionnel du conseil en gestion de patrimoine prend tout son sens. Il s’agit non seulement d’identifier les supports les plus pertinents, mais aussi d’assurer la cohérence globale d’une stratégie patrimoniale intégrant performance, sécurité, et impact.
Baussant Conseil est un cabinet indépendant de conseil en gestion de patrimoine créé en 2002, éthique et responsable et basé sur deux localisations : Saint-Germain-en-Laye (Ile-de-France) et La Chapelle d’Armentières (Lille, Hauts-de-France).
Nous intervenons sur tout le territoire français avec Baussant Conseil à Distance.
Notre objectif est d’accompagner nos clients dans la durée pour la gestion et le suivi de leur patrimoine. Nous faisons partie depuis 2018 du collectif 1% pour la Planète, nous nous engageons ainsi à reverser 1% de notre chiffre d’affaires à des associations environnementales.
Vous pouvez retrouver toutes nos coordonnées ici : https://www.baussantconseil.com/contact/

