Investir dans les infrastructures durables : Pascale Baussant sur BFM

Pascale Baussant a été interviewée pour BFM Business pour l’émission « Sur le Green » le 20 avril dernier. Le thème de l’émission était « Investir dans les infrastructures durables ».

Lien pour visionner l’émission : https://www.bfmtv.com/economie/replay-emissions/sur-le-green/sur-le-green-comment-investir-dans-des-infrastructures-durables-20-04_VN-202304200454.html

Retranscription de l’émission :

Concrètement, que regroupent les infrastructures durables ?

Les infrastructures regroupent généralement les secteurs d’investissement suivants : les transports (la mobilité verte, comme le ferroviaire), l’énergie (renouvelable), l’électricité, les télécommunications et la gestion des déchets. Généralement, l’on a une bonne diversification géographique avec des investissements partout en Europe.

Ce type de thématique permet d’investir dans des entreprises dans lesquelles on ne pourrait pas investir en direct, comme la location de matériel ferroviaire pour le transport de marchandises par exemple.

L’accès aux fonds d’infrastructures est une nouveauté pour les épargnants ?

Oui, tout à fait. L’investissement dans les infrastructures était jusqu’à présent réservé aux investisseurs institutionnels. L’accès à cette classe d’actifs pour un épargnant particulier est donc une réelle nouveauté.

Pourquoi investir dans les infrastructures durables ?

Parce qu’elles répondent à des enjeux immenses, que ce soit dans les secteurs de l’énergie ou des transports par exemple. Des besoins de transformation et de décarbonation de pans entiers de nos économies.

La croissance démographique dans le monde, ainsi que le réchauffement climatique, poussent les Etats et les entreprises à s’adapter et à investir de façon massive. La règlementation, aussi, favorisent les investissements dans les infrastructures durables.

Il est important de souligner que ce type d’investissement non côté est décorrelé des marchés financiers. On recherche donc une performance plus régulière et moins volatile.

Quels peuvent être les inconvénients de l’investissement dans les fonds d’infrastructures ?

Il peut y avoir des contraintes d’investissements, comme un minimum d’investissement élevé (cela peut être 10 000 €, mais cela peut être sensiblement supérieur selon les cas). Il peut également y avoir des frais d’entrée spécifiques (c’est un point à prendre en compte). Il peut également y avoir des commissions de sur-performance. Il peut aussi y avoir des frais de sortie, surtout si l’on sort avant 5 ans, ce point-là est à regarder. Souvent, ce type de fonds n’est pas valorisé tous les jours, mais plutôt 1 ou 2 fois par mois, voire encore moins souvent, ce qui réduit sa liquidité. Et puis, la durée d’investissement recommandée est souvent de 8 ans. Il faut donc sérieusement analyser ce type d’investissement avant de se lancer.

Ces fonds thématiques sont-ils risqués, et où peut-on y souscrire ?

Le niveau de risque dépend des fonds. Par exemple, on peut citer le fonds GF Infrastructures Durables, proposé par la société de gestion Generali Investments, dont le niveau de risque est de 3 sur 7 (7  étant le maximum), donc un niveau de risque plutôt limité).

On peut maintenant trouver des fonds infrastructures au sein de certains contrats d’assurance vie, mais pas partout.

Quels sont les points à regarder quand on veut investir dans un fonds d’infrastructures ?

En plus de tous les sujets dont nous avons déjà parlé (comme les frais ou le minimum d’investissement), on doit se poser d’autres questions. La diversification des secteurs d’investissement, la localisation géographique. Est-ce que le fonds contient une poche d’investissement cotée ? Quels ODD (objectifs de développement durable) sont visés ?

En conclusion, ce type d’investissement doit faire l’objet d’attentions particulières. N’hésitez pas à en parler avec votre conseiller financier.

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