Transformer l’entreprise pour la transition écologique

Le changement du modèle de société nécessaire à la transition globale requiert une transformation en profondeur de l’entreprise, dans tous les domaines. Il faut par conséquent redéfinir les responsabilités sociales et environnementales de chacun. Pour une entreprise, son rôle doit être pensé différemment : il n’est plus simplement de produire et de créer de la richesse, mais de répondre désormais à de nouveaux enjeux. C’est la raison pour laquelle la RSE a été instaurée. Acronyme de Responsabilité Sociétale des Entreprises, elle représente la contribution de ces dernières aux enjeux du développement durable. Même s’il existe aujourd’hui des professionnels pour qui développer la RSE et apporter des solutions est un métier, les actions doivent être menées par l’ensemble des salariés de l’entreprise, sans quoi les résultats seront nuls.

Etendre la RSE à tous les secteurs est un véritable enjeu puisqu’à l’heure actuelle, un grand nombre d’entreprises gère les enjeux sociaux et écologiques uniquement sous le prisme de la rentabilité. En effet, elles ne réduisent leurs impacts sur la planète que si cela leur est bénéfique et ne se projettent pas dans une perspective de soutenabilité globale.

Puisqu’il n’est pas toujours évident de se lancer dans de grands changements, 157 pays se sont associés et ont ensemble créé des labels et des référentiels synthétiques afin de guider les entreprises dans leurs démarches. Cela permet notamment d’éviter les erreurs les plus courantes telles que le greenwashing ou l’effet rebond. Le terme effet rebond permet de qualifier une hausse de la consommation qui résulte de la mise en place d’une technologie supposée être plus écologique. Autrement dit, les économies réalisées ne sont pas synonymes d’une baisse de la consommation mais au contraire d’une augmentation, ce qui accroît finalement l’énergie nécessaire à la fabrication et au fonctionnement des équipements.

Parmi les solutions mises en place, on retrouve la Norme ISO 26 000, qui répertorie tous les aspects de la RSE et de la transformation durable de l’entreprise. Son rôle est d’accompagner les entreprises en leur fournissant des pistes pour agir ainsi que des protocoles d’amélioration.

Il va sans dire que la transformation d’une entreprise ne peut se faire qu’en changeant de façon durable les modes de production et de consommation et en créant de nouveaux modèles basés sur la sobriété et la préservation. Il est donc nécessaire que l’entreprise prenne en considération l’ensemble de ses objectifs : conserver son capital financier bien entendu, mais également développer un capital social dans le but de préserver le capital environnemental.

Au-delà de l’entreprise, c’est tout le cycle économique qui est à revoir. Le modèle d’aujourd’hui consiste à produire pour consommer puis jeter lorsqu’on estime qu’un bien n’est plus utile. Il est donc impératif de tendre vers une économie beaucoup plus circulaire dans laquelle le mécanisme est le suivant : recycler, transformer et réutiliser les biens.

Cet article s’inscrit dans une étude en trois temps destinée à comprendre la crise écologique pour réinventer l’entreprise.

Les deux articles précédents ont permis de définir les enjeux liés la crise écologique et d’étudier le modèle socio-économique dans lequel nous vivons.
Cette trilogie d’articles est tirée du MOOC dispensé par le Collège des Directeurs du Développement Durable (C3D).
Le C3D est une association réunissant plus de 200 directeurs du développement durable et de la RSE d’entreprises diversifiées et de toute taille. C3D rassemble donc des acteurs œuvrant pour créer des entreprises plus responsables. L’objectif de l’association est de détecter les tendances sociétales actuelles et de demain afin d’influencer les décideurs et leaders d’opinion pour accélérer la transformation des modèles économiques.

retrouvez les deux articles précédents de cette série :

Comprendre la crise écologique pour réinventer l’entreprise

Comprendre les liens entre notre modèle socio-économique et la crise écologique


Article rédigé par Charlotte Payart de Fitz James, conseiller en gestion de patrimoine stagiaire chez Baussant Conseil

Retrouvez nos coordonnées ici : https://www.baussantconseil.com/contact/