Gestion de Fortune est un magazine incontournable des métiers de la gestion de patrimoine. Son numéro de mai 2019 proposait un article de fonds sur le thème suivant : « Fonds ISR : où chercher la performance ? ». Les réponses à cette thématique ont été développées grâce aux analyses de gérants des pôles ISR (Investissement Socialement Responsable) de deux sociétés de gestion : Meeschaert et DNCA. Ainsi que deux gérants de cabinets de conseil en gestion de patrimoine, dont Baussant Conseil, interviewé dans ce numéro.L’ISR est un filtre de conviction intégrant des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). De nombreuses études s’appuyant sur quarante années d’analyse de performance démontrent que l’incorporation de ces trois critères apporte une performance financière des entreprises supérieure dans 62,6% des cas. De plus, les critères extra financiers permettent de minimiser le risque dans des domaines tels que la géopolitique. Les fonds ISR sont effectivement souvent moins volatiles.C’est pourquoi de nombreuses sociétés de gestion en font leur priorité en développant ces trois critères de manière équilibrée. Depuis ses débuts, le critère de la gouvernance arrive en tête de la note ESG avec 60%, suivi de l’environnement. Le critère où les gérants accordent le moins d’importance aujourd’hui est celui du social, qui est évalué par les conditions de travail, le turnover, l’absentéisme… Ceci dit, les gérants des fonds ISR peuvent tous avoir des approches différentes.
Le label ISR est quant à lui mal connu du grand public. En effet, il peut y avoir matière à débattre sur la sincérité de ces fonds lorsqu’un investisseur s’aperçoit qu’un de ses fonds ISR contient des lignes d’entreprises comme Total ou Thales. C’est pourquoi il est fondamental pour éviter tout greenwashing de la part des sociétés de gestion de rencontrer les spécialistes de l’ISR des différentes maisons de gestion afin de vérifier si leurs fonds sont réellement issus d’une gestion de conviction ou s’il s’agit seulement d’un vernis marketing.
Articlé rédigé par Clotilde Morel, en alternance chez Baussant Conseil
